Asthme
Cette maladie touche les personnes de tous âges, mais les plus jeunes en sont plus atteints. En 2017-2018, l’asthme a entraîné près de 64 000 visites à l’urgence au Canada. Chaque année, cette maladie coûte aux Canadiens plus de 2 milliards de dollars en soins médicaux et en médicaments.
À ce jour, aucun traitement ne guérit l’asthme, cependant il est possible de maîtriser la maladie et de mener une vie bien remplie et active pratiquement sans symptôme. Toutefois, 65% des Canadiens asthmatiques affirment que leurs symptômes d’asthme les empêchent de faire de l’exercice. Cette mauvaise maîtrise de la maladie entraîne des difficultés au quotidien : augmentation de la prise de médicaments ; consultations à l’urgence avec hospitalisations fréquentes; absentéisme au travail ou à l’école, et malheureusement, plusieurs décès.
Causes
L’asthme est une maladie respiratoire qui ne se guérit pas, mais qui peut se contrôler. Elle est caractérisée par l’inflammation et l’obstruction partielle et réversible des bronches. Les voies aériennes étant hypersensibles, elles se retrouvent contractées et obstruées par d’épaisses sécrétions, ce qui rend la respiration difficile.
Les causes exactes de l’asthme ne sont pas complètement déterminées, mais il semble que la maladie soit la conséquence d’une interaction complexe entre plusieurs facteurs génétiques (prédisposition familiale) et environnementaux.
MÉCANISMES DE L’ASTHME
L’obstruction est causée par trois mécanismes :
- L’inflammation à l’intérieur de la bronche ;
- La contraction des muscles qui entoure la bronche (bronchoconstriction) ;
- La production d’un surplus de mucus (sécrétions épaisses) qui bloque les bronches.
Les facteurs déclencheurs
D’une personne à l’autre, les déclencheurs de l’asthme peuvent être différents. Il est donc important pour toute personne atteinte d’identifier les éléments qui peuvent entraîner l’apparition de symptômes. Les facteurs déclencheurs se divisent en 2 catégories :
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Les facteurs irritants
Les facteurs irritants entraînent une contraction des voies aériennes (bronchoconstriction). Ainsi, à cause de l’irritation, les muscles entourant les bronches s’activent, serrant celles-ci et empêchant l’air de circuler correctement.
Les symptômes de la bronchoconstriction causés par les irritants sont habituellement immédiats, de courte durée et réversible grâce à l’utilisation de médicaments de secours (bronchodilatateurs). Parmi les facteurs irritants, on retrouve :
- Les émotions et le stress;
- L’exercice;
- Les odeurs fortes (produits de nettoyage, parfums, aérosols, solvants, etc.);
- La variation de température;
Lorsqu’il fait CHAUD :
- Privilégiez les endroits climatisés et frais (+)
- Buvez suffisamment d’eau (sauf si avis contraire de votre médecin)
- Évitez les activités trop exténuantes
- Portez des vêtements légers ainsi qu’un chapeau
Lorsqu’il fait FROID :
- Habillez-vous chaudement et couvrez votre nez avec un foulard
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Les facteurs inflammatoires
Les facteurs inflammatoires peuvent apparaître plus graduellement. Ils peuvent provoquer ou augmenter les symptômes d’asthme pendant plusieurs semaines, voire même des mois et ne sont pas aussi facilement réversibles.
Parmi les facteurs inflammatoires, on retrouve :
- Les infections respiratoires (rhume, grippe, sinusite, bronchite, pneumonie, etc.);
- Les allergènes (acariens, allergies alimentaires, animaux, spores de moisissures, pollens, etc.);
- L’exposition professionnelle à certaines substances (isocyanates, crustacés, fruits de mer, farine, etc.).
La fumée de tabac, le reflux gastro-oesophagien (RGO) et les polluants sont aussi des facteurs pouvant rendre la maîtrise de l’asthme plus difficile.
Il est très important d’identifier et d’éviter le plus possible ces facteurs en particulier ceux inflammatoire puisque plus il y a de l’inflammation dans les bronches et plus celles-ci deviennent hypersensible aux différents déclencheurs.
Personnes à risque
Certains éléments peuvent rendre une personne plus susceptible de développer de l’asthme :
- Les personnes ayant des antécédents familiaux d’asthme, de rhinite allergique ou d’eczéma
- Les personnes nées prématurément
- Les personnes exposées à la fumée secondaire
- Les personnes exposées à de la pollution atmosphérique
- Les personnes présentant du reflux gastro-œsophagien
- Les enfants ayant fait des infections respiratoires sévères et répétées (ex; pneumonie, infection au rhinovirus ou le virus syncytial, etc.)
- Les personnes souffrant d’obésité
- Les personnes exposées à des agents sensibilisants dans leur milieu de travail (asthme professionnel)
Signes et symptômes
- Essoufflement
- Oppression thoracique
- Respiration sifflante
- Toux
- Production augmentée de mucus
Lorsqu’on expérimente un ou plusieurs de ces symptômes, on peut parler de « crise d’asthme ». Une crise d’asthme sévère peut être une expérience terrifiante qui s’accompagne de sensations de suffocation, d’essoufflement et de perte de contrôle. Ainsi, l’asthme mal traité ou sous-estimé peut mettre la vie d’une personne en danger.
Diagnostic
Les tests respiratoires fréquemment utilisés dans le diagnostic et le suivi de l’asthme sont la spirométrie et le débit expiratoire de pointe (DEP). Ce test simple mesure, entre autres, la quantité d’air maximale que vous pouvez expirer et la vitesse à laquelle vous pouvez le faire.
La spirométrie se fait dans un cabinet de médecin, une clinique ou à l’hôpital par un professionnel de la santé. Elle fournit plusieurs mesures et données qui peuvent aider à établir un diagnostic ou encore suivre l’évolution de la maladie.
Il est possible de faire soi-même une mesure de débit expiratoire de pointe (DEP) à l’aide d’un dispositif peu dispendieux et facile d’utilisation. En tenant un journal régulier des mesures de DEP, il est possible de vérifier la maîtrise de son asthme et valider l’efficacité de sa médication.
Traitement
Les personnes atteintes d’asthme devraient pouvoir mener une vie normale. Pour y arriver, il existe différents médicaments qui aident à gérer et prévenir les symptômes. Il existe deux principaux types de médicaments utilisés dans l’asthme : les médicaments utilisés sur une base régulière (médication d’entretien) et les médicaments utilisés en cas de crise (médication de secours).
La médication d’entretien
Dans le but d’offrir une prévention constante, les médicaments d’entretien sont habituellement pris chaque jour, même en l’absence de symptôme. Ces médicaments ne soulagent pas immédiatement les symptômes d’une crise d’asthme, mais pris de façon quotidienne, ils permettent, un meilleur contrôle des symptômes de l’asthme et une diminution de la prise du médicament de secours.
Ils rendent également les bronches moins vulnérables face aux facteurs déclencheurs, ce qui diminue considérablement la fréquence et la gravité des crises d’asthme.
La médication pour l’entretien de l’asthme est divisée parmi les classes suivantes :
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Corticostéroïdes
Corticostéroïdes inhalés
Les corticostéroïdes inhalés ont comme fonction de réduire et prévenir l’inflammation au niveau des bronches et permettent ainsi un meilleur contrôle de l’asthme. Pour être efficace, cette médication doit être prise régulièrement. Puisque l’absorption du médicament se fait directement dans les poumons, les corticostéroïdes inhalés causent moins d’effets secondaires que les corticostéroïdes pris sous forme de comprimés ou de sirop.
- Flovent®
- Pulmicort®
- Qvar®
- Alvesco®
- Asmanex®
- Arnuity® Ellipta®
Corticostéroïdes systémiques (comprimés ou sirop)
Les corticostéroïdes sous forme de comprimés ou de sirop ont également comme fonction de réduire l’inflammation au niveau des bronches. Ils sont principalement utilisés pendant une courte période lors d’exacerbation (aggravation) de l’asthme. Il arrive à l’occasion qu’ils soient utilisés à long terme lorsque l’asthme n’est pas bien maîtrisé malgré une thérapie appropriée.
- Prednisone (Deltasone)
- Prednisolone (Pediapred)
- Méthylprednisolone (Médrol)
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Bronchodilatateurs
Bronchodilatateurs à action prolongée
Les bronchodilatateurs à longue durée d’action aident à maintenir les voies respiratoires ouvertes en relâchant les muscles qui entourent les bronches. Leur durée d’action est de 12 heures et sont généralement pris 2 fois par jour. Ce traitement est prescrit en ajout aux corticostéroïdes inhalés lorsque l’asthme n’est pas bien contrôlé et ne devrait pas être utilisé seul comme traitement d’entretien, l’utilisation des corticostéroïdes en inhalation devrait donc être poursuivie.
- Serevent®
- Oxeze®
- Foradil ®
Antagoniste muscarinique à action prolongée
Tout comme les bronchodilatateurs à action prolongée, il permet de maintenir les voies respiratoires ouvertes en relâchant les muscles qui entourent les bronches. Sa durée d’action est de 24 heures et doit être pris une seule fois par jour. Ce traitement est généralement utilisé lorsque les symptômes de l’asthme ne sont pas contrôlés malgré la prise régulière d’un corticostéroïde inhalé et d’un bronchodilatateur à longue durée d’action.
- Spiriva®
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Traitements combinés
Si vous devez prendre un corticostéroïde en inhalation et un bronchodilatateur à action prolongée, votre médecin peut vous prescrire un dispositif d’inhalation qui contient ces deux médicaments, ceci facilitera la prise de votre médication.
- Advair®
- Symbicort®
- Zenhale®
- Breo®
- Ellipta®
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Antagonistes des récepteurs leucotriènes
Les leucotriènes sont des substances produites par le corps en réponse à certains éléments déclencheurs de l’asthme tel que le pollen (dans les situations d’allergie) et qui entraîne le rétrécissement et l’inflammation des voies aériennes. Cette classe de médicament agit donc en bloquant l’activité des leucotriènes présents dans les poumons. Ils sont principalement utilisés pour maîtriser l’asthme et soulager les symptômes de la rhinite allergique saisonnière.
- Singulair®
- Accolate®
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Anticorps Anti-IgE
Dans les cas d’asthme allergique, lorsque le corps entre en contact avec son allergène, ce dernier libère une substance chimique appelée immunoglobuline de type E (IgE). Cette dernière provoque ou accentue les manifestations de l’asthme. Le médicament à base d’anticorps anti-IgE vise à bloquer les IgE. Ce dernier est administré par injection sous-cutanée aux patients souffrant d’asthme allergique modéré à sévère chez qui la prise de fortes doses de corticostéroïdes en inhalation ne parvient pas à maîtriser la maladie.
- Xolair™
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Traitement spécifique à l’asthme sévère de type éosinophilique
Malgré tous les médicaments de contrôle disponibles sur le marché, il arrive que l’asthme ne puisse être maîtrisé. Dans les cas où l’on dénombre un taux d’éosinophiles sanguins élevé (un type précis de globules blancs), des médicaments agissant sur une substance nommée interleukine 5 (IL5), responsable en partie du processus inflammatoire des bronches, peuvent aider à diminuer la fréquence des exacerbations de l’asthme et en améliorer la maîtrise.
- Cinqair™
- Fasenra™
- Nucala™
La médication de secours
Cette médication est utilisée pour soulager les symptômes occasionnels ou immédiats du resserrement des bronches et devrait toujours être gardée à portée de main en cas d’urgence.
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Bronchodilatateurs à courte durée d’action
Les bronchodilatateurs à courte durée d’action aident à ouvrir les voies respiratoires en relâchant les muscles qui entourent les bronches. Son effet se fait ressentir rapidement, mais sa durée d’action est courte, environ 4 à 6 heures. Ces médicaments doivent être utilisés seulement au besoin, c’est-à-dire en présence de symptômes : toux, oppression thoracique, respiration sifflante et essoufflement. Ils peuvent aussi être utilisés avant de faire de l’exercice physique. Lorsque l’asthme est bien maîtrisé, les médicaments de secours ne devraient pas être utilisés plus de 3 fois par semaine. Si vous utilisez votre médicament de secours plus de 3 fois par semaine, prenez rendez-vous avec votre professionnel de la santé et demandez-lui de l’aide afin de mieux contrôler vos symptômes.
- Ventolin®
- Bricanyl®
- Airomir®
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Traitements combinés
La combinaison d’un corticostéroïde et d’un bronchodilatateur à action prolongée est également considérée comme un médicament de secours. Le Symbicort, qui combine un corticostéroïde en inhalation et un bronchodilatateur à action prolongée est normalement utilisé comme médicament d’entretien, mais il peut également être utilisé comme médicament de secours. Il est alors pris comme traitement d’entretien le matin et le soir, et comme traitement de secours au besoin. Informez-vous auprès de votre professionnel de la santé afin de savoir si vous êtes éligible à cette méthode.
Asthme sévère
Au Canada, on estime que le nombre de personnes atteintes d’asthme sévère est d’environ 250 000 personnes. L’asthme est catégorisé comme étant sévère ou grave lorsque les symptômes sont persistants et qu’ils s’aggravent et que les crises sont plus fréquentes malgré la prise adéquate et régulière de plusieurs médicaments ainsi que le bon contrôle d’exposition aux facteurs déclenchants. L’asthme sévère ou l’asthme grave demande un suivi plus pointu fait par un médecin spécialiste plutôt que par un médecin généraliste comme dans la majorité des cas.
Au cours des dernières années, les recherches sur l’asthme sévère ont porté fruit, conduisant à des traitements spécialisés. Il s’agit d’une classe thérapeutique nommée : anticorps monoclonal dirigé contre l’interleukine 5*. Il s’agit d’un traitement administré sous forme d’injection sous-cutanée ou intraveineuse à des intervalles généraux d’un mois. Cette substance, une fois injectée, vient bloquer l’interleukine 5, une protéine déjà présente dans notre système qui par une cascade de réactions chimiques entraîne de l’inflammation au niveau des bronches. Ainsi bloqué, le processus d’inflammation bronchique diminue. Ces avancées thérapeutiques spécifiques permettent la diminution des crises d’asthme ainsi qu’un soulagement des symptômes.
Parmi ceux-ci, il existe :
- Cinquair
- Nucala
- Fasenra
* Il est à noter que ces médicaments sont indiqués pour une clientèle asthmatique spécifique.
Enfant asthmatique
L’asthme est la 1re cause d’absentéisme de l’enfant à l’école et la 3e cause d’absentéisme du parent au travail. Au Canada, plus de 15% d’enfants souffrent d’asthme et ce nombre ne cesse d’augmenter. Malheureusement, plus de la moitié des enfants asthmatiques contrôlent mal leurs symptômes, ce qui fait de l’asthme la principale cause d’hospitalisation en pédiatrie.
Les enfants asthmatiques peuvent présenter des symptômes variés, par exemple une toux persistante suite à un rhume ou une respiration difficile lors d’un effort physique, une course au froid ou suite à l’exposition à un allergène. D’autres présenteront de la toux et de l’essoufflement quotidien. Ces symptômes peuvent varier au cours de la journée et d’une journée à l’autre.
Il est primordial d’identifier et d’éliminer les facteurs déclenchants ou aggravants de l’asthme chez votre enfant et donc d’assainir son environnement. Ce faisant, vous améliorerez la qualité de vie de votre enfant, diminuerez la fréquence et l’intensité de ses symptômes, éviterez l’absentéisme scolaire et les hospitalisations tout en réduisant le besoin en médicaments.
Conseils et prévention
Plus de 90 % des personnes asthmatiques estiment que leur maladie est bien contrôlée alors que ce n’est pas le cas. Ces personnes ne maîtrisent pas leurs symptômes. Ceci implique qu’ils vivent quotidiennement des désagréments liés à leur asthme, mais ne savent pas que leur situation est inhabituelle et que leur médecin pourrait la corriger en optimisant le suivi et le traitement.
Comment maîtriser l’asthme?
Les spécialistes en asthme s’entendent pour dire que la meilleure thérapie est d’impliquer activement les individus dans leur traitement. En dépit du fait que les médicaments soient très efficaces pour traiter l’asthme, le succès de traitement repose en bonne partie sur la compréhension de la maladie, la reconnaissance et l’éviction des facteurs déclencheurs et la prise adéquate de la médication prescrite.
Voici les principales étapes vers une prise en charge optimale :
Obtenez un diagnostic rapide et précis, basé sur votre histoire personnelle et sur des mesures objectives de la fonction respiratoire (spirométrie);
- Apprenez à reconnaître les symptômes de l’asthme et à bien les comprendre;
- Contrôlez votre environnement et évitez les facteurs déclenchants;
- Assurez-vous de bien comprendre le fonctionnement de votre médication de secours et de l’utiliser telle que prescrite;
- Assurez-vous de bien comprendre le fonctionnement de votre médication d’entretien quotidien et de l’utiliser telle que prescrite;
- Assurez-vous que la technique d’inhalation de vos médicaments est adéquate;
- Élaborez un plan d’action personnalisé avec votre médecin;
- Réévaluez régulièrement la maîtrise de votre asthme par les tests respiratoires requis (spirométrie, débit expiratoire de pointe, etc.);
- Vérifier l’indice de qualité de l’air avant de prévoir une activité extérieure.
* La qualité de l’air affecte également la respiration des personnes asthmatiques. Celle-ci est calculée en fonction de l’ozone, du dioxyde de soufre, du dioxyde d’azote, du monoxyde de carbone et des particules fines contenues dans l’air. Connaître l’indice de qualité de l’air de votre secteur vous permet de mieux planifier l’horaire de vos activités extérieures et de vous préparer adéquatement.
Voici les principaux critères d’un asthme bien maîtrisé :
- Vous ressentez des symptômes diurnes (le jour) moins de 4 fois par semaine;
- Vous ressentez des symptômes nocturnes (la nuit) moins de 1 fois par semaine
- Votre niveau d’activité physique est normal;
- Vos exacerbations sont peu fréquentes et d’intensité légère;
- Vous ne faites pas preuve d’absentéisme au travail ou à l’école à cause de l’asthme;
- Vous utilisez votre bronchodilatateur de secours moins de quatre fois par semaine;
- Les résultats de lecture de votre débit expiratoire de pointe (DEP) se situent dans les valeurs normales recommandées par votre médecin.
Les facteurs qui peuvent témoigner d’un asthme mal maîtrisé peuvent inclure : des symptômes quotidiens, une prise plus fréquente de la médication de secours, des consultations à l’urgence avec hospitalisations fréquentes et de l’absentéisme au travail ou à l’école.
Certains facteurs déclenchants de l’asthme de votre enfant peuvent être évités tandis que d’autres peuvent être minimisés en prenant des précautions adéquates. Voici quelques conseils pratiques. N’oubliez pas que les facteurs déclenchants sont différents pour chaque enfant.
Assurez-vous que votre entourage connaisse les facteurs déclencheurs de crise d’asthme chez votre enfant, les symptômes, la technique d’administration des médicaments et la marche à suivre en cas de crise.
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À la maison
- Vérifiez le taux d’humidité à la maison à l’aide d’un hygromètre (en vente dans les magasins à grande surface et les quincailleries) et maintenez une humidité relative entre 35 et 45%;
- Il est préférable de ne pas utiliser un humidificateur portatif, en particulier dans la chambre de l’enfant. Si vous choisissez d’utiliser un humidificateur, assurez-vous d’effectuer un entretien régulier selon les recommandations du fabricant;
- Au besoin, vous pouvez utiliser un déshumidificateur si le taux d’humidité dépasse 55%;
- Aérez tous les jours;
- Évitez d’exposer votre enfant à de la fumée secondaire puisqu’elle est parmi les plus grands déclencheurs de crises d’asthme. Il est donc important de ne pas fumer dans la maison ni dans la voiture et d’éviter les contacts avec la fumée du tabac;
- Évitez d’utiliser un poêle à bois et n’entreposez pas de bois de chauffage dans votre maison;
- Évitez d’exposer votre enfant à des irritants tels que vapeurs de peinture, produits nettoyants et parfums;
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À l’école
- Assurez-vous que votre enfant connaisse sa maladie, ses symptômes et son traitement;
- Discutez avec l’enseignant, l’éducateur : informez-les sur la maladie de votre enfant, les déclencheurs de cette dernière et les étapes à suivre en cas de crise;
- Assurez-vous que votre enfant a toujours son médicament de secours à portée de main.
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Allergies
- Évitez d’étendre vos vêtements à l’extérieur, particulièrement en période d’allergie;
- Arrachez l’herbe à poux avant sa floraison;
- Retirez les tapis, dépoussiérez les meubles et lavez les planchers avec un linge humide (pour ne pas disperser la poussière);
- Évitez de passer l’aspirateur ou de faire le ménage en présence de l’enfant;
- Si possible, gardez les fenêtres de la maison fermée en période d’allergie et privilégiez des activités à l’intérieur;
- Évitez que votre enfant joue dans l’herbe fraîchement coupée et après une période passée à l’extérieur, faites prendre une douche ou un bain à votre enfant et lavez-lui les cheveux afin de minimiser les symptômes d’allergies;
- Évitez les oreillers et les couettes de plumes; préférez celles qui sont hypoallergéniques et lavables.
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Moisissures
- Faites fonctionner le ventilateur de votre salle de bain pendant et après les douches, en prenant soin de laisser la porte fermée. Si votre salle de bain n’est pas munie d’un ventilateur, vous pouvez ouvrir la fenêtre quelques minutes, une fois que l’enfant a quitté la pièce;
- Faites fonctionner la hotte de votre cuisinière ou ouvrez la fenêtre de la cuisine lorsque vous cuisinez;
- Afin d’éviter la présence de moisissures, réparez sans tarder toute fuite d’eau ainsi que les matériaux endommagés;
- S’il y a présence de moisissures, assurez-vous de nettoyer et de réparer les surfaces adéquatement;
- Limitez le nombre de plantes dans la maison et évitez que votre enfant les manipule;
- S’il y a présence de moisissures sur la terre des plantes, changez la terre et au besoin, si la moisissure persiste, jetez la plante;
- Ramassez les feuilles mortes autour de la maison avant qu’elles ne deviennent trop mouillées et ne laissez pas votre enfant jouer dans celle-ci;
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Acariens
- Nettoyez la literie et les peluches lavables à l’eau chaude chaque semaine. Recouvrez les matelas d’une housse antiacarienne;
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Pollution
- Vérifier l’indice de qualité de l’air avant de prévoir une activité extérieure.
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Animaux
- Si votre enfant est allergique aux animaux, il est préférable de ne pas garder d’animaux ou d’oiseux et d’éviter le contact avec ceux-ci;
- Rappelez-vous qu’il n’existe pas d’animaux non allergènes;
- Si vous ne pouvez pas éviter le contact avec un animal (ex. : lors de visite chez de la famille ou des amis), gardez votre enfant à l’extérieur le plus possible, empêchez votre enfant de flatter l’animal et ne couchez pas dans la maison où habite cet animal.
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Activité physique et sport
La plupart des enfants asthmatiques peuvent pratiquer leur sport favori sans restriction, à condition que leur asthme soit bien maîtrisé. L’enfant doit progresser à son rythme et respecter ses limites. S’il y a lieu, l’enfant peut prendre son bronchodilatateur (médicament de secours) 15 minutes avant l’exercice, ce qui peut prévenir l’essoufflement.
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Émotions
L’asthme n’est pas le résultat de facteurs psychologiques, mais, dans certains cas, les émotions vives peuvent déclencher une crise d’asthme. Lorsqu’il est en colère, calmez l’enfant; apprenez-lui à dialoguer et à verbaliser ses émotions. Il est essentiel que l’enfant apprenne à gérer son stress et ses émotions.
Plan d’action
L’asthme doit être traité comme une maladie chronique et un plan d’action devrait être établi avec le médecin pour éviter l’apparition des symptômes et en favoriser la gestion de la maladie, diminuer les crises et éviter les visites à l’urgence et les hospitalisations.
En collaboration avec votre médecin, élaborer un plan d’action, ce dernier vous aidera à avoir une meilleure prise en charge de vos symptômes. Ce plan d’action précisera : les symptômes à surveiller, comment ajuster vos médicaments selon ces symptômes et quand consulter votre médecin ou vous rendre à l’urgence.
Saviez-vous que
L’Association pulmonaire du Québec offre des services directs à la population. Pour en savoir davantage, visitez notre section Ressources patients.
Révision Juin 2019